PÉRISCOPE, subst. masc.
Instrument d'optique, constitué de prismes à réflexion totale et de lentilles, permettant d'observer par-dessus un obstacle des objets inaccessibles à la vision directe. Périscope de tranchée; périscope d'un char d'assaut; regarder au périscope. Le deuxième peloton vient occuper la banquette de tir et les créneaux. Pour nous, repos jusqu'au soir. On bâille, on se promène. On voit passer un camarade, puis un autre. Des officiers circulent, munis de périscopes et de longues-vues (Barbusse, Feu,1916, p. 252).−
En partic. Tube métallique coulissant et orientable, équipé d'un système optique, qui permet d'observer depuis un sous-marin en plongée peu profonde ce qui se passe à la surface de la mer. Hisser, sortir le périscope; rentrer le périscope. Parmi les instruments dérivés de la lunette astronomique, il (...) faudrait également mentionner le périscope qui permet aux sous-marins de rester en contact optique avec la surface lorsqu'ils sont en plongée jusqu'à 10 m (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 212).♦ P. métaph. On se sent aux approches de la capitale industrielle : elle lèvera bientôt par-dessus les collines les périscopes de ses usines (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 31).
Prononc. et Orth. : [peʀiskɔp]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1899 (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., p. 569). Formé sur le gr. π
ε
ρ
ι
σ
κ
ο
π
ε
ι
̃
ν « regarder autour », de π
ε
ρ
ι
́ « autour » et σ
κ
ο
π
ε
ι
̃
ν « regarder, examiner »; périscope avait d'abord été att. en fr. comme nom d'un genre de reptiles ophidiens (Lar. 19e) et en angl. vers 1822-34 au sens de « vue d'ensemble » puis dep. 1865 pour désigner un type d'objectif photographique avant de dénommer l'appareil optique pour sous-marins inventé en 1854 par le Français E. H. Marié-Davy (Encyclop. brit. t. 21, p. 338a; angl. periscope désignant cet instrument en 1899 ds NED).