1. Qqn parfume qqc.1(de, par, etc., qqc.2).Parfumer son mouchoir. Ici, point de soeur qui parfume mes cendres et pleure, les cheveux épars, devant mon tombeau (Barrès, Cahiers, t.3, 1904, p.271):2. Il prit une brosse et du savon et en quelques minutes rendit la carapace de sa tortue brillante comme un petit bouclier, imbriqué d'écailles blondes, puis il la parfuma en la frottant d'essence de lavande, l'odeur favorite de Jeannette, et enfin la reposa sur le guéridon.
Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p.32.
− Empl. pronom. La journée lui parut fort longue. Il la passa en partie à se bichonner et à se parfumer (Maupass., Contes et nouv., t.1, M. Parisse, 1886, p.732).Père Ubu: (...) Avant, à huit heures du matin elle était ronde et elle se parfumait à l'eau-de-vie. Maintenant qu'elle se parfume à l'héliotrope elle ne sent pas plus mauvais. Ça m'est égal. Mais maintenant il n'y a plus que moi à être rond! (Jarry, Ubu, 1895, v, 1, p.85).Elle se parfumait, se mettait de la peinture sur les ongles, du rouge sur les lèvres (Queneau, Pierrot, 1942, p.27).
− P. métaph. Des Lupeaulx faisait ménage avec tout le monde. Il restait l'ami des ministres déchus en se constituant leur intermédiaire auprès de ceux qui arrivaient, embaumant ainsi la dernière flatterie et parfumant le premier compliment (Balzac, Employés, 1837, p.33).