PIGMENTAIRE, adj.
A. − BIOL. Qui se rapporte aux pigments. Cellules, maladies, taches tumeurs pigmentaires. Le nègre ne doit sa coloration qu'à la quantité plus considérable des dépôts pigmentaires (Richer, Nouv. anat. artist., t.2, 1920, p.100).«C'est très rare, les pointes roses, franchement roses, roses comme des boutons de pommiers», affirma-t-elle avec le plus grand sérieux. «Toi, un médecin, tu as dû remarquer ça?» Il répondit: −«Ma foi, c'est vrai. Un épiderme sans granulation pigmentaire. Du blanc, du blanc, et puis des ombres roses.» Fermant les yeux, il se blottit le plus près possible d'elle (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p.976).
B. − PEINT. Couleur pigmentaire. ,,[Les] couleurs matérielles, parce que spécialement employées en peinture, se nomment couleurs pigmentaires`` (Ovio, Vision coul., 1932, p.129). Les couleurs pigmentaires ne sont pas, en général, des couleurs pures, elles sont pour la plupart composées et si elles nous semblent d'un certain ton, c'est uniquement parce qu'elles reflètent ou réfractent de préférence des radiations de la même espèce (Ovio, Vision coul., 1932, p.130).
Prononc.: [pigmɑ
̃tε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. a) 1832 subst. «celui qui préparait ou vendait les couleurs dont les femmes se servaient pour se peindre le visage» (Raymond) −1842, Ac. Compl.; b) 1924 adj. peint. les propriétés pigmentaires du bleu de Prusse (Coffignier, Coul. et peint., p.366); 2. 1842 id. «qui appartient au pigment, qui le constitue» matière pigmentaire (Ac. Compl.). Dér. de pigment*; suff. -aire1*; déb. xvies. au sens de «aromate, piment» confection pigmentaire (Fossetier, Cron. marg., ms. Brux. 10511, V, VI, 7 ds Gdf.).