PLEURÉSIE, subst. fém.
MÉD., PATHOL. Inflammation aiguë ou chronique de la plèvre, accompagnée ou non d'épanchement dans la cavité pleurale. Pleurésie hémorragique, rhumatismale, sèche, tuberculeuse; être atteint de pleurésie; attraper, contracter une pleurésie; point de pleurésie. Axenfeld ne pense pas que notre malade ait des tubercules au poumon. Si le sommet en est irrité, cela vient de sa pleurésie mal guérie. C'est la suite d'une affection aiguë et non l'effet d'un état constitutionnel (Flaub.,Corresp., 1872, p.50).Il se mourait d'une pleurésie, déterminée par une blessure au flanc gauche (Zola,Débâcle, 1892, p.502).On sait aujourd'hui que si la pleurésie séro-fibrineuse est, dans la plupart des cas, la manifestation d'une infection bacillaire de la plèvre, la pleurésie purulente peut résulter d'autres infections microbiennes, et parmi celles-ci l'infection streptococcique est le plus souvent en cause (Calmette,Infection bacill. et tubercul., 1920, p.179).Prononc. et Orth.: [ploeʀezi], [plø-]. Ac. 1694, 1718: pleuresie; dep. 1740: -ré-. Étymol. et Hist. Ca 1240 (The chirurgia of Roger of Salerno, 275 v. ds Z. fr. Spr. Lit. t.86, p.251). Empr. au lat. méd. du Moy. Âge pleuresis de même sens (1250 ds Latham), altér. du b. lat. pleurisis (ives.), lui-même var., sous l'infl. des noms de maladie en -isis, du lat. class. pleuritis, empr. au gr. π
λ
ε
υ
ρ
ι
̃
τ
ι
ς (dér. de π
λ
ε
υ
ρ
α
́ «plèvre»). Fréq. abs. littér.: 79. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p.258. _ Rothwell (W.). Medical and botanical terminology... Z. fr. Spr. Lit. 1976, t.86, p.251.