PUTRIDITÉ, subst. fém.
État, caractère de ce qui est putride. Synon. pourriture.Le champ fut défriché; on trouva encore quelques grains épars que la putridité n'avoit pas atteints (Saint-Martin, Homme désir, 1790, p. 90).Toutes sortes de fantômes hantent ces longs corridors solitaires; partout la putridité et le miasme (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 511).− P. métaph. Rendez-vous funèbre où remuaient et s'amalgamaient dans le même miasme les lassitudes, les défaillances (...), des visages qui ont le regard de la mort, peut-être des baisers de bouches de ténèbres. Cette putridité humaine fermentait dans cette cuve (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 167).
Prononc. et Orth.: [pytʀidite]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1757 « état de ce qui est putréfié » (Boucher, Journal de Médecine, mai ds Fr. mod. t. 14, p. 300); 1783 fig. la putridité morale (Mercier, Tabl. de Paris, p. 327). Dér. sav. de putride*; suff. -ité, v. -té. Bbg. Gohin 1903, p. 273.