RÉACTIONNEL, -ELLE, adj.
A. − [Corresp. à réaction A] 1. PHYSIOL. Qui se rapporte à une réaction; où a lieu une réaction. Inflammation, hyperthermie, mécanisme, syndrome réactionnel(le). Ces expérimentateurs ont réussi à démontrer que les nerfs en activité émettent, au niveau de leurs terminaisons, des substances déterminées, par l'entremise desquelles on peut expliquer les relations fonctionnelles qui existent (...), soit entre le neurone et la cellule réactionnelle (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p. 54).
2. PSYCH. État réactionnel. ,,État morbide de nature variée apparaissant en rapport compréhensible avec un traumatisme psychique`` (Thinès-Lemp. 1975). Conduite, dépression, épilepsie, psychose réactionnelle; troubles réactionnels. Le style réactionnel de l'adulte se greffera sur ces premières informations. Des générations entières ont cru servir le principe d'autorité et l'aguerrissement de l'individu à coups de violences corporelles (Mounier,Traité caract., 1946, p. 101).♦ Formation réactionnelle. ,,Mécanisme de défense qui consiste à prendre une attitude exactement opposée à la pulsion refoulée considérée comme dangereuse par le moi ou inacceptable du point de vue social`` (Thinès-Lemp. 1975).
B. − [Corresp. à réaction B] Rétrograde. Deux positions peuvent être distinguées ici: une position avant tout réactionnelle, une volonté de purification par retour en arrière; et une position intégraliste et progressive (Maritain,Human. intégr., 1936, p. 79).
Prononc.: [ʀeaksjɔnεl]. Étymol. et Hist. 1832 être réactionnel « partie de l'être humain qui réagit » (Balzac, L. Lambert, p. 92: [les] conditions physiques par lesquelles l'être « réactionnel » ou extérieur, l'homme visible est arrêté dans ses manifestations; v. aussi p. 93), attest. isolée; 1. 1865 « qui se rapporte à une réaction chimique, physiologique » phénomène réactionnel (Littré-Robin); 2. 1968 psychanal. formation réactionnelle (Lar. encyclop. Suppl.). Dér. de réaction*; suff. -el, v. -al. Fréq. abs. littér.: 11. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 48.