B. − Qui réjouit, procure de la joie, du plaisir, de la satisfaction. Anton. affligeant, désolant.− [En parlant d'une pers., de son aspect] Un air réjouissant. Alors Fritz partit d'un immense éclat de rire, et, s'étant assis, il s'écria: − Rebbe, je t'aime, tu es le meilleur homme et le plus réjouissant que je connaisse (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, 1864, p. 67).
− [En parlant d'une chose; fréq. à la forme nég.] Une nouvelle réjouissante. La vie qu'on menait chez M. de Seigneulles n'avait rien de réjouissant pour un garçon que ses vingt-trois ans démangeaient fort et dru (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p. 5).Le régime végétarien, même s'il n'est pas réjouissant (...) n'est quand même pas incompatible avec une existence laborieuse (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 170).
− Ironiquement et p. antiphr. La Femme Malade: Et finalement je suis morte (...). Le Monsieur Gros : Eh bien! voilà qui est réjouissant! (Camus, Cas intéress., 1955, 1ertemps, 4etabl., p. 646).
C. − Qui procure une sensation agréable sur les sens. Il y avait encore (...) des étalages de volailles et de gibier très réjouissants (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 778).Valentine tâchait de le persuader qu'il est très réjouissant de marcher pieds nus sur les algues (Gide, Journal, 1914, p. 495).−
[Avec un compl. introd. par] ♦ [à + subst.] Il n'y aura plus pour nous d'endroit de bonheur, de soleil que là où il y aura une population accorte, jolie, égayante, réjouissante à l'œil et à l'âme (Goncourt, Journal, 1863, p. 1319).
♦ [à + inf.] Un grand dressoir (...) chargé de vaisselle d'argent et de mets réjouissants à voir (Banville, Gringoire, 1866, 1, p. 7).