Recherche Raisonnait

RAISONNER1, verbe
I. − Empl. intrans.
A. −
1. Exercer sa raison; user de la raison pour connaître, juger. Synon. penser, réfléchir.Vivre, pour l'homme, c'est raisonner; et, se départir du légitime usage de la raison, c'est mourir (Ozanam, Philos. Dante, 1838, p. 107).Les autres, même les modèles les plus frustes, savaient lire et écrire, compter, raisonner. Jacquot, lui, c'était une terre en friche, une forêt vierge, un marécage (J. Lanzmann, Le Jacquiot, 1986, p. 212):
1. Tu es une nature passionnée (...). Je suis une nature plus froide, je raisonne. J'envie ton bonheur, je t'approuve de ne point hésiter; mais je ne crois pas que jamais j'arrive à la foi aveugle. Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 189.
[P. méton. du sujet] Des ames qui sentent, pressentent, désirent, raisonnent (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 148).
Avec valeur dépréc. [S'oppose à se passionner, éprouver, vivre] Sixtine par R. de Gourmont (...). C'est plein de belles choses grises, de gens qui raisonnent et ne vivent pas (Renard, Journal, 1890, p. 72).Ô sot, au lieu de raisonner, profite de cette heure d'or! Souris! Comprends, tête de pierre! Ô face d'âne, apprends le grand rire divin! (Claudel, Gdes odes, 1910, p. 268).
Empl. subst. masc. sing., vieilli ou littér. Activité, usage de la raison. Synon. raisonnement.[Pascal] ne voit pas assez qu'il y a autre chose que le raisonner, en pareille matière [le sentiment de la nature] (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 39).Notre temps (...) ignore le sentir comme le raisonner (Valéry, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 61).
2. Notamment en log. et dans le lang. sc. Lier deux propositions au moyen de règles logiques pour en former une troisième; conduire un raisonnement. Cet homme extérieur qui sent, imagine, discourt, raisonne, tire des conséquences de prémisses (Maine de Biran, Journal, 1819, p. 244).Observer, mesurer, raisonner avec la sécurité de la méthode scientifique, et non en enchaînant seulement des mots et des syllogismes (L. Cros, Explosion scol., 1961, p. 119).V. absolu ex. 72, quintessencier B 2 ex. de Sainte-Beuve:
2. ... on a cru longtemps que le géomètre, dessinant à la craie des droites et des cercles imparfaits, et raisonnant juste néanmoins, s'élevait ainsi dans un monde non physique, dans un monde d'idées pures. Ruyer, Esq. philos. struct., 1930, p. 246.
Raisonner sur qqc.Si l'on se contente de réunir et d'accumuler des observations sans raisonner expérimentalement sur elles, on ne peut arriver à rien (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 227).
B. −
1. [Le plus souvent suivi d'une prép. ou d'une loc. prép.]
a) Raisonner avec qqn, contre, sur, à propos de qqc.Formuler des arguments pour convaincre quelqu'un ou pour élucider, prouver ou contester quelque chose. Synon. argumenter, discuter.Si vous défendez aujourd'hui de raisonner contre vos ordres, vous trouverez mauvais demain qu'on n'ait pas raisonné contre ceux d'un autre (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 107).On se mit à raisonner longuement sur les causes de ce malheur (Maupass., Une Vie, 1883, p. 197).Après avoir vainement tenté de raisonner avec elle, il la laissa, pensant que la nuit changerait le cours de ses idées (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 602).
Raisonner en pure perte. Le sage Ahmed comprit que la logique aurait tort, et qu'il raisonnait en pure perte. À quoi bon prêcher un sourd qui tenait à son idée comme le pape au temporel? (About, Nez notaire, 1862, p. 36).
[P. méton.; en parlant d'une manifestation de l'affectivité] Échapper à la logique, à la réflexion; être insensible aux arguments. Si ceux qui vous méprisent sont ceux qui vous persuadent, je n'ai plus rien à vous dire; puisqu'il est vrai que la peur ne raisonne pas (Robesp., Discours, Guerre, t. 8, 1792, p. 194).
b) Fam. Raisonner comme + subst. (avec art. indéf.) [Souvent dans des propos rapportés au style dir., par jeu de mots entre raisonner et résonner, sert à exprimer l'idée que le raisonnement de qqn (ou son propos) est creux, vide ou confus, incohérent, lourd]Raisonner comme une citrouille, comme un pot fêlé, comme une pantoufle*, comme une savate, comme un tambour (mouillé). Vous raisonnez comme un coquillage, mon ami (...) et voilà Danglars, qui est un finot, un malin, un grec, qui va vous prouver que vous avez tort (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 39).Paul Mantz qui (...) rappelle souvent un commis voyageur lâché dans un musée, raisonne outre cela comme un tambour dans l'eau (Toulet, Notes art, 1920, p. 129):
3. Longue amitié, respect, admiration, tout cela me donne bien le droit de te dire qu'en ce qui concerne ma position politique (...) tu raisonnes comme une solive. Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 54.
Rem. V. également le jeu de mots de Péladan, Vice supr., 1884, p. 201: La femme vibre à tout, ne raisonne à rien.
2. Trouver sans cesse de nouvelles objections au cours d'une discussion, de nouvelles raisons de ne pas faire une tâche ou d'en retarder l'exécution. Synon. discuter, répliquer, répondre.Nous avions des scènes horribles ensemble car je lui tenais tête fort bien, je raisonnais et c'est ce qui la mettait en fureur (Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 136).Justin: Madame, il faut que je brosse les habits. Norine: Plus tard. Justin: Cependant. Norine: Vous raisonnez toujours... Je vous intime l'ordre de chercher ce parapluie... c'est clair (Labiche, Affaire rue Lourcine, 1857, 1, p. 435).
II. − Empl. trans.
A. − Raisonner qqc.
1. Expliquer les causes d'un événement pour en avoir une vue juste; analyser la motivation d'un comportement, d'une attitude, les motifs d'une action pour en avoir la maîtrise ou un meilleur contrôle. Synon. analyser, étudier.Raisonner sa conduite; raisonner ses impulsions, ses sentiments, ses choix; raisonner sa peur, sa colère. Vous avez une si grande habitude du commerce que vous savez raisonner vos entreprises, vous êtes un malin (Balzac, C. Birotteau, 1837, p. 161).Je vous donne mon impression naïve sans la raisonner (Du Camp, Hollande, 1859, p. 70).Seuls capables [les Bien-pensants] de raisonner la guerre [de 1914], c'est-à-dire d'en nommer les causes, d'en dénoncer les auteurs, et d'en justifier les buts (Bernanos, Gde peur, 1931, p. 420):
4. Avec cet instinct de tendresse des enfants, elle comprenait que son père la reniait; elle n'avait guère que trois ans et demi, elle ne pouvait raisonner son abandon, mais elle sentait une affection moins tiède autour d'elle... Zola, M. Férat, 1868, p. 235.
Empl. pronom. à valeur passive. Être soumis au raisonnement. D'énervement, il ne pouvait plus travailler. Absurde! Mais cela ne se raisonne point (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 994).
En incise (avec inversion du suj.). Car enfin, raisonnait-il, ton esprit à toi reste tenu en laisse par la logique (Gide, Feuillets d'automne, 1947, p. 309).
2. Trouver, donner un fondement intellectuel à quelque chose, le construire, lui donner un cadre rationnel; p. ext., appréhender quelque chose d'une manière abstraite. En France on raisonne les beaux arts bien mieux qu'on ne les sent (Bonstetten, Homme Midi, 1824, p. 78).Rien de tout cela n'est nouveau, et tous ceux qui raisonnent l'histoire n'en témoigneront pas de surprise (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 48).L'œuvre d'art naît du renoncement de l'intelligence à raisonner le concret (Camus, Sisyphe, 1942, p. 134).C'est le fait de les raisonner [les symboles dictés par la sensibilité], de les systématiser qui y apporte la fantaisie et l'incertitude (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 281).
Empl. pronom. à valeur passive. La guerre sera brève. On [l'Allemagne] dictera la paix à Paris dans six semaines (...). Observons qu'il n'y avait rien dans tout ceci qui fût tout à fait impossible, et que ces vues d'apparence déraisonnable se pouvaient fort bien raisonner (Valéry, Variété IV, 1938, p. 70).Les formes de Seurat sont hiératiques et s'ordonnent géométriquement, architecturalement. Les enchantements de la lumière se raisonnent tout en gardant leur puissance d'enchantement (Cassou, Arts plast. contemp., 1960, p. 29).
B. − Raisonner qqn.Convaincre ou tenter de convaincre quelqu'un de choisir un parti, une voie ou de revenir sur une décision en faisant appel à sa raison, à son bon sens. Synon. admonester, faire entendre raison, ramener à la raison (v. raison I A 3).Oh! ces artistes, ces pauvres têtes détraquées qui prennent la vie à rebours! Que devenir avec un homme pareil? J'aurais voulu lui parler, le raisonner (A. Daudet, Femmes d'artistes, 1874, p. 116).M. Bouchard veut donner sa démission. Nous vous l'avons amené pour que vous le raisonniez (Zola, E. Rougon, 1876, p. 50):
5. Il fallait quelquefois, la nuit même, dénouer deux bras, épuiser les forces d'une petite fille, non la raisonner, toutes se butent, mais l'user, et, vers trois heures du matin, la déposer doucement dans le sommeil, soumise, non à ce départ, mais à son chagrin, et se dire: Voilà qu'elle accepte, elle pleure. Saint-Exup., Courr. Sud, 1928, p. 9.
Empl. pronom. réfl. Se convaincre ou tenter de se convaincre de faire un choix raisonnable. Je vois bien, maintenant, que le sort ne m'a pas faite pour être à Monsieur. Je me suis raisonnée, j'ai eu trop d'ambition, mais je vous aime toujours, Monsieur (Balzac, Cous. Pons, 1847, p. 72).En partic. Maîtriser son émotion. Essayer (en vain) de se raisonner. La comtesse resta (...) distraite, le cœur gros, la tête vide, se raisonnant pour se prouver qu'elle était absurde de se tourmenter, et se tourmentant d'autant plus qu'elle se raisonnait davantage (Gyp, Pas jalouse, 1893, pp. 131-132).Elle faisait un effort pour se calmer et sourire. − J'ai beau me raisonner: pour un rien, je me remets à pleurer... Tiens, tu vois, je recommence (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 229).
III. − Empl. trans. indir. Raisonner de qqc.Synon. de discuter, parler de, juger de.J'ai entendu souvent raisonner de politique, d'administration devant un ministre consommé dans les affaires, à peine écoutait-il (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1885).Le général Schmitz soutenait qu'il était impossible de raisonner de la guerre et que même ceux qui y avaient été ne pouvaient pas raconter avec certitude ce qui s'y était passé (Goncourt, Journal, 1885, p. 512).Il vit bien que cette scène l'avait inquiétée et qu'elle aurait voulu en raisonner avec lui (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 119).
[Avec compl. d'obj. interne] Oh! Que de soirs d'hiver radieux et charmants, Passés à raisonner langue, histoire et grammaire (Hugo, Contempl., t. 2, 1856, p. 358).
Prononc. et Orth.: [ʀ εzɔne], (il) raisonne [-zɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1190 raisnier « parler à quelqu'un » (Chanson d'Aspremont, éd. L. Brandin, 2395); ca 1210 raisonner (Herbert de Dammartin, Foulque de Candie, éd. Schulz-Gora, 6656), en a. et m. fr.; 1. a) mil. xiiies. raisoné « (d'une personne) en possession de sa raison, raisonnable » (Évangile Nicodème, trad. d'André de Coutance, éd. G. Paris et A. Bos, 576); cf. 1476 parolle raisonnée (Arch. Nord, B 1698, f o69 ds IGLF); b) ca 1380 intrans. raisonner « se servir de sa raison pour connaître, juger » (Roques t. 2, 10251, p. 347); c) 1579 trans. « appliquer le raisonnement à quelque chose, réfléchir sur quelque chose » (Garnier, Troade, acte II, 770 ds Les Tragédies, éd. W. Foerster, II, p. 109); d'où 1611 raisonné part. passé adj. « fondé sur le raisonnement » (Cotgr.); 1674 id. « qui résulte d'un examen réfléchi des raisons » (Corneille, Suréna, IV, 4, 1284); 1680 « qui prouve par des raisonnements » discours raisonné (Rich.), grammaire raisonnée (ibid.); 2. a) 1553 intrans. « chercher et alléguer des raisons pour éclaircir une affaire, appuyer une opinion » (La Bible, s.l., impr. J. Gérard, Job, XXIII, 7); b) 1583 id. « chercher à convaincre quelqu'un par des arguments, des raisons; se défendre » (Garnier, Les Juifves, acte IV, 1471 ds Les Tragédies, éd. W. Foerster, III, p. 149); c) 1662 id. « soulever des objections, répliquer » (Corneille, Sertorius, IV, 2, 1394); d) 1666 trans. « chercher à convaincre quelqu'un de changer de comportement par des arguments qui font appel à sa raison » (Molière, Misanthrope, V, 1, 1483); e) 1793 pronom. « se donner à soi-même des raisons d'agir ou de penser » (Staël, Lettres div., p. 506). Dér. de raison*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 1 732. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 700, b) 2 262; xxes.: a) 2 735, b) 2 203. Bbg. Gohin 1903, p. 304. − Quem. DDL t. 19. − Sculpt. 1978, p. 558.

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