REBOISER, verbe trans.
Boiser de nouveau. A. − Replanter avec des arbres, reconstituer un bois, une forêt. Anton. déboiser.Défricher les forêts situées dans les plaines et reboiser les montagnes (Napoléon III, 1860ds Doc. hist. contemp., p. 18).Les hommes reboisent; par là, ils modèrent l'œuvre destructive des torrents et modifient les climats. Ils plantent le pin maritime pour fixer les sables (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 2).− Empl. pronom. passif. Parfois, la lande se reboise naturellement (...) en essences frugales (...). Mais le plus souvent, la lande ne se reboise que par introduction artificielle de résineux et créations de pineraies (Forêt fr., 1955, p. 35).
B. − MINES. Recommencer à boiser (v. ce mot B 1), procéder de nouveau au boisage (v. ce mot A). Regardez un peu là-bas, c'est un vrai massacre. (...) vous forcerez la Direction à faire une chose: oui, on vous paiera le boisage à part, et l'on réduira proportionnellement le prix de la berline (...) en attendant, reboisez-moi ça tout de suite (Zola, Germinal, 1885, p. 1178).
REM. Reboiseur, subst. masc.,sylvic. Personne qui reboise (supra A). La forêt doit être replantée, mais pas uniquement en pins. Les feuillus doivent avoir leur place eux aussi. Ne serait-ce que pour arrêter les dangereux incendies, ils se recommanderaient aux reboiseurs (Forêt fr., 1955, p. 8).
Prononc. et Orth.: [ʀ
əbwaze], [-bwɑ-]. Martinet-Walter 1973 [a], [ɑ] (9/8). Dans il faut reboiser deux sujets ne prononcent pas le [ə]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1846 (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, p. 172). Dér. de boiser*; préf. re-*.