DÉR. 1. Reniflade, subst. fém.,région. (Provence). Action de renifler et, p. méton., bruit ainsi produit (supra I A et II A). Le jeune Amaudric vient faire boire le cheval. La bête souffle sur le bassin à pleins naseaux pour crever la peau de l'eau. Le savon lui pique le nez. Il tire une reniflade (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 145).On n'entend plus rien, sinon, au fond du couloir, la reniflade du père qui vient de se faire peur à force de ronfler (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 220).− [ʀ
əniflad]. − 1reattest. 1653 renifflade (Scarron, Dom Japhet d'Arménie, éd. 1786, III, 4, t. 6, p. 436); de renifler, suff. -ade*.
2. Reniflerie, subst. fém.,vx, fam. Action ou habitude de renifler. Tout le monde s'écarte de lui à cause de sa reniflerie (Ac.1935).− [ʀ
əniflə
ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1798. − 1reattest. 1653 renifflerie (Scarron, op. cit., p. 433); de renifler, suff. -erie*.
3. Reniflard, subst. masc.a) Mécan. automob. Dans un moteur à explosion, dispositif monté sur le carter et servant à évacuer les vapeurs d'huile de graissage. Un reniflard permet de mettre le carter en liaison directe avec l'air extérieur, afin d'assurer la ventilation du carter d'une manière sommaire (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 163).b) Technol.
α) ,,Petite soupape s'ouvrant automatiquement sous l'action d'une différence de pression entre la pression atmosphérique et une conduite ou un appareil hydraulique, pour laisser échapper, ou au contraire laisser rentrer une petite quantité d'air`` (Colas-Cab. 1968).
β) Appareil servant à évacuer les eaux de condensation dans certaines conduites. On place des reniflards aux coudes placés à l'extrémité de pentes ou de longs tuyaux, dans le chauffage à la vapeur (Chabat1881).− [ʀ
ənifla:ʀ]. − 1reattest. 1821 (O. Evans, Man. de l'ingénieur mécanicien, trad. Doolittle, p. 97 ds Quem. DDL t. 3); de renifler, suff. -ard*.
4. Renifleur, -euse, adj. et subst.a) Adj. ou subst. (Personne ou animal) qui renifle, qui a l'habitude de renifler (supra I A). Enseigner les rudiments de la musique à des marmots somnolents et renifleurs (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p. 55).Deux énormes chiens-loups gras et renifleurs se tenaient près de l'hôtelier (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 38).[P. méton.] Le frère et la sœur (...) sont allés aux Buttes-Chaumont − les pattes flaneuses, le nez en avant, renifleur, attirés par l'odeur (Frapié, Maternelle, 1904, p. 212).Au fig. Ce pseudo érudit, renifleur de textes, ne savait, en réalité, presque rien (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 212).b) Subst. masc., technol. Appareil servant à détecter la présence de certains corps (fumée, gaz). [Au Centre Pompidou de Beaubourg] sept cents portes coupe-feu, mille deux cents renifleurs de fumée, des arroseurs automatiques partout (Le Monde loisirs, 4 févr. 1984, p. IV, col. 3).Pétrol. Appareil utilisé en prospection marine ou dans la lutte contre la pollution, et servant à détecter d'éventuelles émissions d'hydrocarbures gazeux. (Dict. xxes.). − [ʀ
əniflœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. − 1resattest. 1576 (Sasbout Dict. flam.-franç. ds Fonds Barbier: reniffleur, ronfleur), 1642 reniffleur (Oudin, Fr.-Ital.), de renifler, suff. -eur2*.