RITUALISTE, subst. et adj.
A. − Subst., vieilli. Auteur qui traite de différents rites. (Ds Ac. 1798-1878).
B. − Subst. et adj., RELIG. 1. [Corresp. à ritualisme A] Partisan du ritualisme. Un anglicanisme ritualiste et traditionnel qui se distingue à peine du catholicisme (Arts et litt.,1936, p. 42-1).− [P. méton.] L'anglo-catholicisme apparaît, dans ses formes extrêmes, comme un démarquage pur et simple du catholicisme romain (...). Cette imitation s'accompagne souvent d'une surenchère ritualiste par rapport au modèle imité (Philos., Relig., 1957, p. 50-13).
2. Qui est attaché, qui veille au strict respect des rites. Ritualiste, juriste, le rabbin est aussi guide spirituel: il doit animer le zèle du commun peuple et maintenir vivace l'espoir messianique au milieu d'un monde hostile, païen puis chrétien (Philos., Relig., 1957p. 48-10).
C. − Adj., p. anal. Qui est attaché à une manière habituelle de faire, à des pratiques invariables. Leur trait dominant [des amorphes] est l'emprise de l'habitude. Plus attachés que quiconque aux opinions une fois adoptées (...), ils sont rancuniers, prudents, conservateurs, ritualistes (Mounier,Traité caract.,1946, p. 248).
Prononc. et Orth.: [ʀitɥalist]. Att. ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1704 relig. subst. (C. Chastelain, Le Martyrologue romain, 96 ds Quem. DDL t. 25); 1873 adj. « qui a rapport au rituel » (Rev. des Deux-Mondes, 15 sept., p. 267 ds Littré Suppl.); spéc. 2. 1870 subst. (Littré: Dans l'Église anglicane, les ritualistes, ceux qui aiment à se parer d'ornements pompeux, et qui ont tendance à se rapprocher de l'Église romaine). 1 dér. sav. de rituel*; suff. -iste*; 2 empr. à l'angl. ritualist « id. » 1657 ds NED, dér. de ritual, v. ritualisme.