−
En partic. ♦ [Le suj. désigne un végétal; la couleur rouge est signe de maturité ou de dessèchement] Anton. verdir.Les fraises, les fruits, les vignes rougissent. Les vergers, où déjà rougissait la cerise (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 100).
♦ Qqc.2(se) rougit de qqc.1.Prendre une teinte rouge sous l'effet de la lumière. Le ciel rougit. [Le plus souvent avec un compl.] Le donjon [d'Ellbagen] rougissait du dernier rayon de soleil, lorsque je l'aperçus du grand chemin (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 284).Empl. pronom. passif, rare. Être rougi par. Les montagnes de Jore, les forêts de cèdres des Chéroquoîs, les nuages dans les cieux, les roseaux dans les savanes, les fleuves dans les vallées, se rougissoient des feux du couchant (Chateaubr., Fragm. Génie, 1800, p. 267).
♦ Littér. [Le suj. désigne une chose rouge] Se montrer avec sa couleur rouge. Des maisons de pierre (...) apparaissaient çà et là, entourées de jardins clos par des haies vives déjà effeuillées où rougissait le bouton de l'églantier sauvage (Gautier, Fracasse, 1863, p. 136).Plus d'un corail rougit au loin du jour (Toulet, Contrerimes, 1920, p. 133).