SOLARISER, verbe trans.
A. − ÉN. SOL. Équiper un bâtiment de dispositifs permettant l'utilisation de l'énergie solaire pour le chauffer et parfois l'éclairer. L'objectif est de « solariser » le quart des logements construits chaque année (L'Express, 3 juill. 1978ds Gilb. 1980).
B. − PHOT. Insoler (une épreuve photographique) pendant le développement, généralement pour obtenir des effets spéciaux. On peut de la même façon solariser un négatif (Prinet, Phot., 1945, p. 46).
Prononc.: [sɔlaʀize], (il) solarise [-i:z]. Étymol. et Hist. 1877 phot. pronom « subir l'action du soleil » (Littré Suppl.); 1945 trans. solariser un négatif (Prinet, loc. cit.). Dér. sav. du lat. solaris, v. solaire; suff. -iser*.
DÉR. Solarisation, subst. fém.a) Action de solariser; résultat de cette action. α) Én. sol. Pour stimuler la solarisation des bâtiments publics, les États-Unis vont dépenser 100 millions de dollars en cinq ans (La Recherche, juin 1979, p. 697).
β) Phot. Les acquisitions (...) de la photographie d'aujourd'hui (...) les procédés du flou, de la solarisation, de la surimpression (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p. 171).b) Radiol. ,,Procédé de duplication d'un film radiologique permettant d'obtenir par tirage ou contact un contretype négatif, comme le film original`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Les images obtenues manquent un peu de netteté et, si la solarisation a des partisans, elle a aussi beaucoup de détracteurs (R. Trial, A. Rescanières, Guide prat. de techn. du radiodiagnostic, Paris, Vigot, 1976, p. 57).− [sɔlaʀizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1878 phot. (A. Liébert, La Photographie en Amérique, p. 70 ds Quem. DDL t. 20); de solariser, suff. -(a)tion*.
BBG. − Quem. DDL t. 20 (s.v. solarisation).