SUCCUBE, subst. masc.
THÉOL. [P. oppos. à incube] Démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un homme. Le Malin leur était apparu, (...) ils avaient été visités par des succubes (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 133).Inutile d'inventer des histoires de personnages maléfiques, d'envoûtement! Pourquoi pas des incubes et des succubes? (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 922).En appos. La copulation des hommes avec les démons succubes, des femmes avec les démons incubes (Péladan, Vice supr., 1884, p. 66).V.
incube ex. de
Théol. cath.REM. Succubat, subst. masc.,théol. [P. oppos. à incubat] Manifestation des succubes; phénomène diabolique qui fait d'un homme l'instrument d'un succube. On cause de Huysmans, qui se dit malade (...), presque alarmé par l'appréhension de se sentir entouré par quelque chose d'invisible. Est-ce qu'il serait par hasard victime du succubat qu'il est en train de décrire dans son roman? (Goncourt, Journal, 1891, p. 62).
Prononc. et Orth.: [sykyb]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1486 [date de l'impression] (R. de Presles, Cité de Dieu, VI, Exp. sur le ch. 9 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat.succuba subst. fém. « concubine » (une fois masc. pour désigner un sodomite), masc. d'apr. incube*. Fréq. abs. littér.: 33.