SUITÉE, adj. fém. et subst. fém.
I. − Adj. fém., CHASSE, ÉLEV. [En parlant d'un animal femelle] Accompagnée, suivie de ses petits. Une vache suitée, terme adopté dans les comices agricoles (France1907).Le sanglier (qu'il soit solitaire ou qu'il soit laie suitée ou non suitée) revient le soir là où il a vermillé le matin (Vidron, Chasse, 1945, p. 91).Rem. 1. ,,S'emploie tout particulièrement pour la jument, mais on dit aussi « une laie suitée de ses marcassins »`` (Animaux 1981). 2. ,,Se dit d'une jument qui a donné naissance à un poulain et qui l'élève`` (Vuillemin 1975).
− P. anal., fam., p. plaisant. Dame Punais, assurée, majestueuse et distante, avec de beaux restes, une robe à volants, une ombrelle et un face-à-main, suitée d'un pékinois trottinant sous sa housse (Martin du G.,Souv. autobiogr.,1955,p. LXXVIII).
II. − Subst. fém., ÉLEV., région. (Normandie). ,,Prix de location d'un pâturage ou de l'hébergement d'un troupeau`` (Fén. 1970).
Prononc. et Orth.: [sɥite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. a) 1875 se dit d'une jument suivie d'un poulain (Lar. 19e); b) 1945 se dit d'une laie suivie de son petit (Vidron, loc. cit.); 2. 1955 fam. se dit d'une femme accompagnée d'enfants ou comme ici, d'un animal (Martin du G., loc. cit.). Dér. du m. fr. syuyte « petit d'une vache » 1559 (Sieur de Gouberville, 9, 3, 59 ds Poppe 1936, p. 156), suite (Trév. 1721), empl. spécialisé de suite*; suff. -ée, v. -é.