SYLVICOLE, adj.
I. − HIST. NAT., vieilli. [En parlant de plantes, d'oiseaux] Qui croît ou vit dans les forêts. Synon. sylvain, sylvestre.Insectes, oiseaux sylvicoles. Descendue vers la forêt, notre harde − nous sommes des chamois rupicoles, vivant sur les sommets − a retrouvé des cousins sylvicoles qui habitent les bois toute l'année (L'Écho de la mode, 5 févr. 1967, p. 26, col. 3).− Empl. subst. masc. plur., ORNITH. ,,Genre de Passereaux ténuirostres, très-voisin des Fauvettes et des Mésanges, renferme un grand nombre d'espèces, toutes propres à l'Amérique et vivant dans les forêts`` (Bouillet 1859).
II. − TECHNOL. Qui concerne la forêt ou la sylviculture. Industrie, technique sylvicole; expériences, problèmes sylvicoles. En termes sylvicoles une coupe sombre est une coupe qui ne laisse pas percer les rayons du soleil. C'est par conséquent une coupe d'où l'on a extrait très peu d'arbres contrairement au sens donné à cette locution dans le langage courant (Cochet, Bois,1963, p. 60).
Prononc.: [silvikɔl]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 adj. silvicole « qui habite les forêts » Faunus silvicole(Oct. de S. Gel., Eneide, B. N. 861, fo107b ds Gdf. Compl.); en partic. 1616 subst. sylvicole « terme employé aux Antilles pour désigner certains sauvages » (Briard, Relation, p. 48 ds Arv., p. 465) − 1645, Coppier, Histoire et voyages, p. 53, ibid.; rare jusqu'au xixes.; 1832 (Raymond); 2. a) 1812 subst. plur. « bostrichiens » (Mozin-Biber t. 2); b) 1842 zool. adj. « qui habite les forêts » (Ac. Compl.); en partic. 1859 subst. « genre de passereau » (Bouillet); 3. 1865 adj. « qui a rapport à la sylviculture » (Clavé, Rev. des Deux-Mondes, p. 791 ds Littré). Empr. au lat. d'époque impérialesilvicola « qui habite les forêts », de silva, sylva « la forêt » et colere « habiter, cultiver, honorer »; le sens 3 est dér. de sylviculture* sur le modèle de agricole*/agriculture*. Bbg. Darm. 1877, p. 184.