TERRIL, TERRI, subst. masc.
MINES. Entassement de déblais stériles de forme conique, provenant de l'exploitation des mines et carrières. Synon. crassier.L'aspect général est celui du fameux pays noir du centre de l'Angleterre, Black Country (...) des maisons grises, des chemins jonchés de scories noires, une atmosphère grise et chargée, et partout des fumées. Avec leurs grands « terris », ils paraissent au premier aspect de véritables pays de ruines (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 223).Les collines aux formes étranges des terrils de mine abandonnés (Gracq, Syrtes, 1951, p. 25).V.
glane ex. de Zola.
Prononc. et Orth.: [tε
ʀi(l)], [te-]. Terri est conforme à la prononc. par amuïssement de l final dans les mots en -il; [tε
ʀil] sous l'infl. de l'orth. qui provoque la restitution de cette même cons. finale. À ce sujet v. G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 no1 1981, p. 243 et v. aussi babil. Étymol. et Hist. 1885 terri (Zola, Germinal, p. 3); 1923 terril (Arnoux, Écoute, p. 106). Terme wall., cf. Grandg. 1880; tèris « amas de terres et pierres qu'on a extraites en exploitant une mine », dér. de terre, suff. -is (lat. icium, cf. Ruelle 1953); ,,la graphie terril, qui tend à s'introduire en Belgique avec la prononciation -il, ne peut se justifier`` (J. Haust, Étymol. wall. et fr., 1923, p. 247, note 1), cf. les formes anc. terys « id. » 1426, Arnould, p. 43 ds Ruelle ainsi que l'a. fr. terris « terrain » xiiies. (Conq. de Bret., Ars. 3846, fo10 rods Gdf.). Fréq. abs. littér. Terril: 3. Terri: 44.