TURBINER1, verbe trans.
TECHNOLOGIE A. − Utiliser l'eau (d'un cours d'eau ou d'un barrage) pour actionner une ou plusieurs turbines. L'eau de ce réservoir redescend et est turbinée, restituant ainsi une partie de l'énergie absorbée de nuit pour le pompage (Thaller, Houille blanche, 1952, p. 33).
B. − Purifier un produit en le faisant passer dans une turbine. Turbiner le beurre, le sucre. Les mélasses (...) sont évaporées dans un appareil à cuire puis envoyées dans (...) des malaxeurs pour être enfin turbinées (Saillard, Betterave, t. 1, 1923, p. 519).− Empl. part. passé adj. Le lait turbiné donne au fromage (...) un aspect gélatineux (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 450).
Prononc.: [tyʀbine]. (il) turbine [-bin]. Homon. turbiner2. Étymol. et Hist. 1. 1891 « faire passer dans une turbine pour purifier » turbiner les beurres (Nouvelle méthode pour la recherche des huiles et des beurres naturels et margarinés ds L'Année sc. et industr., 35eannée [1891], Paris, 1892, p. 180); cf. 1895 lait turbiné (Pouriau, loc. cit.); 2. 1952 « utiliser l'eau pour actionner une turbine » (Thaller, loc. cit.). Dér. de turbine*; dés. -er.
DÉR. Turbinage, subst. masc.,technol. [Corresp. à supra B] Action de faire passer un fluide dans une turbine; p. méton., épuration par passage dans une turbine. Les cadres sont séparés et solidement introduits dans des turbines spécialement construites. Le premier turbinage dure de 20 à 25 minutes. Du fait de la force centrifuge, la première mélasse ou sirop vert, s'écoule (Rouberty, Sucr., 1922, p. 99).− [tyʀbinaʒ]. − 1resattest. a) 1866 arg. « travail » (Delvau, p. 390), attest. isolée, b) α) 1872 « action de la turbine » (Littré),
β) 1878 sucr. (Wurtz, Dict. chim., t. 3, p. 62), cf. 1904 (Saillard, Technol. agr.: Sucr., Meun., Boulang..., Paris, J.-B. Baillière et fils, p. 161); de turbiner1et 2, suff. -age*; en 1797 turbination (Voy. La Pérouse, t. 1, p. 163); dér. de turbiner1, suff. -(a)tion*.
BBG. - Quem. DDL t. 3, 13 (s.v. turbinage), 30.