VASCULARISÉ, -ÉE, adj.
A. − ANAT. Qui contient des vaisseaux. Viscère vascularisé; membrane, muqueuse, zone vascularisée. Ces végétations sont peu vascularisées et d'un blanc transparent (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 206).Il n'y a pas de canal excréteur et les substances sécrétées sont déversées directement dans le sang et non pas rejetées à l'extérieur. L'organe est pour cela très richement vascularisé (Quillet Méd.1965, p. 470).
B. − PATHOL. Qui contient une quantité anormale de vaisseaux, de capillaires. Les tumeurs récentes sont constituées par un tissu de granulations et entourées par une zone vascularisée (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux, 1896, p. 617).
REM. 1. Vasculariser (se), verbe pronom.,biol., méd. Se remplir de vaisseaux, développer de nouveaux vaisseaux. L'allantoïde, qui se vascularise fortement, se trouve ainsi en contact avec l'extérieur, en particulier avec la chambre à air (Caullery, Embryol., 1942, p. 94).
2. Vascularité, subst. fém.,méd., pathol. ,,Présence normale ou anormale de vaisseaux sanguins ou lymphatiques dans une région quelconque de l'organisme`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
Prononc.: [vaskylaʀize]. Étymol. et Hist. 1846 (A. Bossu, Anthropol., t. 2, pp. 537-538). Dér. sav. de vasculaire*; suff. -isé (-iser*).
DÉR. Vascularisation, subst. fém.,anat., méd. a) Répartition des vaisseaux dans un organe, un tissu, un organisme. Vascularisation des os, des tissus, de la langue, d'une muqueuse; réseau, système de vascularisation. La vascularisation sanguine de l'intestin grêle. Cette vascularisation est bien visible lorsqu'on a injecté dans les artères du mésentère, et avant de faire la coupe, de la gélatine colorée (Camefort, Gama, Sc. nat., 1960, p. 118).P. ext. Densité du réseau vasculaire d'une région anatomique. Le muscle strié, tissu à métabolisme extrêmement actif, possède une vascularisation très développée (Policard, Histol. physiol., 1922, p. 361).b) Formation et développement normal ou anormal de vaisseaux dans une région anatomique ou au niveau de l'embryon. [La pleurésie séro-fibrineuse] est caractérisée au point de vue anatomo-pathologique par une vascularisation congestive de la plèvre (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 178).− [vaskylaʀizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1846 (A. Bossu, Anthropol., t. 2, p. 537); de vascularisé, suff. -(a)tion*. Bbg. Quem. DDL t. 8.