1. Vêtement court s'arrêtant à la taille ou couvrant les hanches, à manches longues, boutonné sur le devant. Elle était vêtue d'une courte robe grise, d'une veste également grise et d'un petit chapeau rond (A. France, Balth., Fille Lil., 1889, p. 89).Il porte une veste d'un beige très clair, laineuse, flottante, et, autour du cou, un madras à fond rouge (Martin du G., Notes Gide, 1951, p. 1394).SYNT. Veste collante, courte, croisée, droite, ronde; veste de/en alpaga, chantoung, coton, coutil, cuir, daim, drap, flanelle, lainage, lin, toile, tricot, tweed, velours; veste de/en jersey; veste de cuisinier, de garçon de café, de groom, de militaire, d'ouvrier; veste de travail, de treillis; veste de complet, de costume, de chasse, de sport, de voyage; boutonner, déboutonner, enfiler, enlever, mettre, ôter, passer, porter, quitter, retirer, suspendre une veste; être en veste; sortir en veste, sans veste.
♦ Veste chemise. Veste d'été en tissu léger destinée à être portée à même la peau. (Dict. xxes.).
♦ Veste d'intérieur, d'appartement (vx), de chambre. Vêtement croisé ou boutonné sur le devant utilisé comme une robe de chambre. Il était représenté (...) jeune, mince et coquet (...) avec une veste de chambre en taffetas feuille-morte à boutons de diamants (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 428).Il est (...) en veste d'intérieur, un peu décoiffé, le col chiffonné, comme s'il s'était jeté sur son lit (Martin du G., Taciturne, 1932, III, 7, p. 1330).
♦ Veste de pyjama. Partie supérieure d'un pyjama, à manches longues ou courtes. Elle déboutonna la veste de son pyjama et se caressa la poitrine, tout en s'appliquant à contrôler sa respiration (Queneau, Pierrot, 1942, p. 83).
− Fam. Tomber la veste. V. tomber 2eSection II B.
− Loc. fig., fam. Retourner sa veste. V. retourner I A 1.
2. Fam. Échec. Je voulais rendre le rôle... C'est indigne de me faire jouer ce Saint-Firmin, une vraie veste. Et quel style (...)! (Zola, Nana, 1880, p. 1329).− Loc. verb. Ramasser, prendre, remporter une veste. Subir un échec; échouer dans une entreprise, à un examen. Nom de Dieu, quand je travaille, j'entends qu'on me foute la paix! (...) − Quel charmant être! se dit le jeune homme resté seul. Tout de même, il avait remporté une veste, en sa soif de gloire immédiate (Courteline, Linottes, 1912, V, p. 65).