VINIFIER, verbe trans.
Transformer en vin. A. − [Avec compl. d'obj. dir.] 1. [Le compl. désigne le raisin] Il ne faut pas attendre le dernier moment pour se préparer à recevoir la vendange et à la vinifier (É. Nègre, P. Françot, Manuel prat. de vinification et de conservation des vins, 1941, p. 89).− [Avec compl. introd. par en référant au type de vin produit] Vinifier une récolte en vins rosés. Le volume de la vendange à vinifier en « vin de café » est faible par rapport à celui à vinifier en vin rouge (É. Nègre, P. Françot, Manuel prat. de vinification et de conservation des vins, 1941, p. 227).
2. Rare. [Le compl. désigne le vin] On ne vinifie pas de la même façon un vin blanc, un rosé ou un rouge (Sc. et Vie, sept. 1986, p. 73).Rem. Cet empl. est considéré comme abusif par certains œnologues: On vinifie des raisins, une vendange, une récolte. On ne vinifie pas un vin; le vin est le résultat de la vinification (E. Peynaud, Connaissance et travail du vin, 1981, p. 130).
B. − Empl. abs. On vinifie à basse température pour obtenir des parfums « imitant » celui du raisin (Le Monde, 31 oct. 1987, p. 21, col. 3).
Prononc.: [vinifje], (il) vinifie [-fi]. Étymol. et Hist. 1845 (Richard). Dér. de vinification*; dés. -er.