2. Serrer en faisant tourner sur un pas de vis. Anton. dévisser.Visser un bouchon, une capsule, un couvercle, un robinet; visser un boulon; visser à fond. Le savant passa une partie de la nuit à dévisser, essuyer, visser et revisser les verres de sa longue-vue (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 90).On fait sur les tuyaux un filetage extérieur (...) et (...) on les raccorde en les vissant à bloc (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 239).V.
écrou1ex. 1.
− Empl. pronom. à sens passif. Le couvercle du boîtier porte à l'extérieur un filetage sur lequel vient se visser un pavillon en matière isolante. Ce pavillon a pour but simplement d'éviter à l'oreille la sensation désagréable de froid que l'on a en touchant des pièces métalliques (A. Leclerc, Télégr. et téléph., 1924, p. 175).
3. P. ext. Attacher solidement. [En cont. métaph.] Susceptible, souvent amer et caustique, il verrouille sa solitude. Son affectivité est « vissée au moi », toute intérieure, peu démonstrative (Mounier, Traité caract., 1946, p. 331).− En partic., fam. Fixer. Synon. river.Il conduisait. L'œil fixe, la cigarette vissée dans la bouche (Camus, Requiem, 1956, 2epart., 4etabl., p. 870).Empl. pronom. réfl. indir. Dan Yack se vissa le monocle à l'œil et (...) descendit, sur les talons, le grand escalier du club (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 11).
− Au part. passé, fam. (Être) vissé (à/sur un siège). S'y tenir droit, raide, immobile. Sir William (...), pâli par la réclusion, vissé à son fauteuil (Blanche, Modèles, 1928, p. 224).Léon, il bougeait toujours pas de sa banquette. Il était vissé (Céline, Voyage, 1932, p. 606).
− P. métaph., fam., au part. passé. Être mal vissé. ,,Être de mauvaise humeur`` (Esn. 1966).